L’anesthésie loco-régionale

L’Anesthésie Loco-Régionale (ALR) permet de n’endormir que la partie du corps sur laquelle se déroulera l’opération. Son principe est de bloquer les nerfs de cette région en administrant à leur proximité un produit anesthésique local.

Les avantages

L’agent anesthésique bloque la transmission de l’influx nerveux : vous ne sentez pas et/ou vous ne bougez pas la partie du corps concernée.

La durée de l’effet de l’anesthésie est adaptable selon le type et la durée de l’intervention prévue, de quelques dizaines de minutes à plusieurs heures. Il est aussi possible de prolonger l’insensibilisation plusieurs jours après l’opération en injectant ce produit par un dispositif placé à proximité des nerfs concernés : un Cathéter périnerveux.

L’intensité de l’effet peut également être adaptée : soit la partie du corps est totalement endormie, soit elle est insensibilisée mais en permettant une motricité. Vous pouvez ainsi commencer à mobiliser la partie du corps opérée sans sensation douloureuse. L’objectif de l’ALR est de favoriser votre réhabilitation post opératoire et de limiter les consommations et les effets secondaires des médicaments morphiniques.

Lors de l’intervention, vous pouvez rester conscient, écouter de la musique ou bien bénéficier d’un accompagnement hypnotique ou d’une sédation afin d’assurer votre confort.

Dans certains cas, une anesthésie générale peut être associée à une ALR pour bénéficier des particularités des deux techniques.

Les différentes ALR

La Rachianesthésie et l’anesthésie Péridurale sont deux formes particulières d’anesthésie locorégionale, où le produit anesthésique est injecté à proximité des nerfs qui sortent de la moelle épinière. Les jambes, et le plus souvent aussi le bas du ventre et du dos, sont endormis pour quelques minutes à quelques heures selon le produit administré.

Le Bloc Nerveux Périphérique (par exemple : Axillaire, Fémoral, Sciatique, de cheville…) permet d’insensibiliser et/ou immobiliser un membre ou une partie d’un membre.

Pour la réalisation des Blocs Nerveux Périphériques, les anesthésistes ARLISUD utilisent depuis 2007 les techniques de repérage par échographie. Nous disposons d’appareils de haute définition et sans cesse renouvelés pour être à la pointe de la technologie.

Les inconvénients

Toute anesthésie locorégionale peut s’avérer incomplète et nécessiter un complément d’anesthésie, voire une anesthésie générale. Après une rachianesthésie ou une anesthésie péridurale, une difficulté à uriner peut nécessiter la pose temporaire d’une sonde urinaire. Des maux de tête peuvent survenir et nécessiter parfois un repos de plusieurs jours et/ou un traitement spécifique. Très rarement, on peut observer une baisse passagère de l’audition, ou un trouble de vision. Il existe des risques spécifiques aux autres anesthésies locorégionales. Ainsi, au cours de l’anesthésie de l’oeil, des complications, telles une diplopie (le fait de voir double) ou plus rarement une plaie oculaire, peuvent survenir. Des séquelles, passagères ou définitives, telles une baisse ou une perte de la vision, peuvent en résulter.

Au cours de certaines anesthésies du membre supérieur ou du thorax, des complications respiratoires sont possibles. Toutes les techniques d’anesthésie locorégionale peuvent donner lieu à des complications graves mais rares : paralysie et/ou insensibilité plus ou moins étendues, temporaires ou permanentes, accident cardiovasculaire, convulsions, blessure d’un organe proche.